Cet article est inspiré de l’ouvrage « Transformation Digitale – 5 leviers pour l’entreprise » de Michaël Tartar et David Fayon

La première chose que les entreprises digitalisent est bien souvent ses processus, en s’affranchissant des contraintes physiques, elles peuvent faire circuler l’information plus facilement et rapidement. Dû à cette capacité de réutilisation quasi infinie de l’information, ce changement est bien souvent sujet à des transformations permanentes et c’est là l’une des clés de la réussite de la transformation numérique des PME. En s’appuyant sur des systèmes d’information de plus en plus complexes, des outils de communication interne ou des plateformes d’échange vers l’extérieur, les PME intègrent des dispositifs permettant de les libérer des contraintes physiques.

Leurs processus sont dès lors numériques, mais l’entreprise l’est-elle pour autant ? Dématérialiser les processus existant a pour effet premier d’améliorer les performances de ces processus, mais la transformation numérique d’une PME va au-delà des processus. Elle vise à en augmenter la valeur par l’augmentation de la base client, l’accroissement des ventes, le conduite de nouveaux partenariats pour exploiter ses produits et services, mais aussi de meilleures relations humaines au sein et en dehors de l’entreprise.

Choisir la voie de la digitalisation, c’est donc entamer un cercle vertueux créateur de service et de valeur.

Transformation numérique > Dématérialisation

Chaque PME opte, à un moment, pour la stratégie qui lui convient le mieux à cet instant. Il est cependant possible de distinguer 5 grands archétypes représentant le degré d’engagement dans la transformation numérique :

Les attentistes de la transformation

Les attentistes de la transformation numérique pensent encore que le monde digital est un effet de mode, les dirigeants voient le monde changer et sont persuadés que les éléments fondamentaux de leur business sont solides. Dès lors, pourquoi changer tant que ça tourne et que l’entreprise vend et recrute encore ?

La question à se poser ensuite est : Pour combien de temps encore ? En effet, le plus grand problème que vont rencontrer les attentistes est qu’ils vont se retrouver confrontés à une rapidité d’action à laquelle ils ne sont pas habitué. Entre la prise de conscience d’un changement profond de leur écosystème et leur réaction tardive, ils se retrouveront au mieux en difficulté.

Cette inertie a de nombreux exemples au sein des grandes entreprises qui ont tour à tour failli disparaître suite à l’arrivée d’un concurrent mieux équipé ou investi dans des technologies datés par méconnaissance du marché qui se présentait.

Les impressionnistes du digital

A l’instar de Turner, Pissarro ou Renoir, ces entrepreneurs exécutent de petites touches de digital au sein de leur entreprise. Ils créent un site corporate, lancent un e-commerce, font un peu de publicité en ligne, utilisent les réseaux sociaux pour diffuser des annonces de recrutement, etc. Ils veulent y aller, mais manquent de cohérence. Chaque département y allant de sa petite initiative sans réelle coordination. La raison est simple, ils ne sont pas coordonnés, aucune stratégie de transformation numérique n’a été rédigé et encore moins communiquée globalement au sein de l’entreprise.

Ils peuvent s’en sortir et faire illusion quelques temps en réalisant de bonnes ventes en ligne ou en gagnant quelques part de marché, mais sur le long terme, une telle démarche s’avère souvent fragile surtout face à une concurrence qui est prête et a déjà intégré une stratégie digitale globale.

Il est nécessaire de pouvoir détecter les initiatives intéressantes au sein de l’entreprise pour pouvoir s’appuyer dessus et enrichir une stratégie à l’échelle de la PME dans son entièreté. Ils faudra pour cela identifier et reconnaître les éléments intéressants, formaliser une vision digitalisée de l’entreprise et offrir un cadre à ces initiatives leur permettant d’assurer leur développement au sein d’une stratégie globale.

Les externalisateurs frileux

Pour les externalisateurs, la transformation ne se fait pas en profondeur, ils optent le plus souvent pour la création d’une filiale dédiée aux activités digitales de l’entreprise. Cependant, tôt ou tard, la question du regroupement se pose. Les consommateurs, utilisateurs, clients de la marque réclament de la continuité et parfois ne comprennent plus à quelle marque ils ont affaire. Et à juste titre, pour eux, il s’agit de la même entreprise. En interne aussi, des tensions peuvent apparaître entre la maison mère et la filiale digitale, pas assez de rapidité de décision d’un côté, mauvaise perception de l’autre, etc.

L’entreprise, à terme, n’aura pas d’autre choix que d’internaliser les activités digitales. Si les relations entre les équipes « sœurs » sont saines, l’activité externalisée peut devenir un modèle, son expérience peut servir d’exemple et elle pourrait servir de guide dans la mise en œuvre des bonne pratiques. En revanche, s’il existe des tensions, la mission se révélera plus compliquée et pourrait laisser une ouverture à un concurrent pour récupérer des parts de marché.

Les intégrateurs de talents

Dans l’incapacité de mener une transformation digitale en interne, les intégrateurs sont à l’opposé des externalisateurs. Leur stratégie sera d’acquérir des « pure players », des start-ups innovantes 100% digitales dans leur domaine avant qu’elles ne leur coutent trop cher.

Cette fois-ci les frictions peuvent commencer très vite, en effet, les employés de la société ainsi rachetée pourraient se sentir enfermés et contraints d’opérer dans un monde trop rigide à leur sens. Les anciens dirigeants, maintenant intégrés passeront peut-être plus de temps sur des tâches trop éloignées de leur corps de métier. Les seuls éléments retenus seront la rentabilité et peu d’éléments propre au digital seront transmis à la PME acquéreur.

Cependant si, dès l’acquisition, des passerelles sont créées entre la PME et le « pure player ». Si des dialogues sont initiés afin d’identifier les bonnes pratiques digitales qui peuvent bénéficier à la PME, la transformation numérique pourra s’effectuer de manière plus sereine par capillarité.

Les transformateurs révolutionnaires

Pour les transformateurs, la digitalisation de la PME est évidente. Ils ont compris qu’ils devaient changer en même temps que le monde et que ceux qui sont aux commandes de l’entreprise doivent en être le moteur.

Ils ont développé au plus haut niveau et formalisé une stratégie concrète. Il ne s’agit pas d’un simple discours, mais d’une réalité documentée qui donne à l’ensemble de l’entreprise la possibilité de percevoir les étapes de la future organisation de la PME.

Les barrières technologiques sont peu à peu levées, permettant à tous les collaborateurs de devenir acteurs de cette transformation profonde. Une nouvelle culture s’installe, mettant le client au centre de l’attention et des efforts de l’entreprise. Non seulement, la PME se veut transparente, mais elle agit aussi dans le partage de l’information de manière active, permettant des échanges entre les différents services/acteurs de l’entreprise. Les aspects innovants sont aussi privilégiés, rendant chaque collaborateur source d’idées et de solutions pour permettre à l’entreprise de performer au sein de son écosystème.

Peu d’entreprises ont atteint ce stade de transformation numérique, mais celles qui se sont engagé sur cette voie passent d’un modèle d’organisation traditionnel adapté à un monde lent et opaque à un modèle inspiré des « pure players » désireux de créer une cohésion entre ses équipes, sa direction et ses clients.

Le modèle de l’entreprise 2.0

Pour conclure, passons en revue les éléments importants de l’entreprise 2.0, celle que les « pure players » mettent en place dès leur création.

  • L’innovation est au cœur de leur ADN, ils innovent pour ne pas être dépassé,
  • Leur communication est soignée et génère de l’attention (ex. les réseaux sociaux),
  • Le recrutement est plus sélectif afin de ne recruter que les meilleurs éléments,
  • Les équipes sont plus restreintes, faisant disparaître les hiérarchies intermédiaires,
  • L’innovation interne est documentée grâce à des outils collaboratifs
  • L’entreprise est vecteur de bien-être par l’amélioration du cadre de travail via des installations de divertissement, sport, etc.,
  • En moyenne, 20% du temps de travail des employés est consacré à la création de projets personnels, pouvant parfois bénéficier à l’entreprise,
  • Les équipes sont mélangées, permettant ainsi la percolation des idées et l’enrichissement mutuel.

Voici donc quelques pistes à suivre pour mener une transformation numérique au sein de votre PME.

FASTUP peut vous accompagner dans les étapes d’audit, de planification et d’accompagnement de cette transformation, alors n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour un rendez-vous téléphonique de 30 minutes lors duquel nous pourrons échanger avec vous sur votre projet de transformation.


Renaud

Expert FASTUP, Renaud partage ses meilleurs conseils sur les domaines de prédilection que sont le Marketing, l'Organisation d'équipe et les Technologies.