Sommaire

Introduction

Chaque année, le 18 mars a lieu la journée mondiale du recyclage. Cette journée a été crée pour sensibiliser la population du monde entier sur l’importance du recyclage, et d’informer cette dernière sur l’utilité des objets faits de matériaux recyclés ainsi que sur les avancées de la science en matière de recyclage. Justement, cette année, où en sommes nous en matière de recyclage?

Depuis novembre dernier à lieu le « Plastics GO Green Challenge and Circular » organisé par la Région wallonne dans lequel neuf projets ont été selectionnés pour répondre chacun à un challenge en particulier.

Les PME et Startups qui participent à ces challenges ont reçues des subsides s’élevant à un montant de 15 000€ et d’un accompagnement personalisé de 6 mois pour concrétiser leurs projets. L’accompagnement se cloturera en mai.

Nous avons pu discuter avec quatres d’entres eux.

Reprocover

C’est une société belge  qui élabore et produit des solutions préfabriquées en matériaux RTS (Reprocessed ThermoSet) destinées aux infrastructures ferroviaires, à la voirie et au BTP.

L’objectif de leur challenge est de mettre en place une filières de collecte de plastiques durs et plus précisément thermodurcissables dans les récyparcs pour créer des matériaux RTS.

Grâce à un procédé innovant breveté et développé en collaboration avec différents centres de recherches, Reprocover réduit les déchets collectés à l’état de granules pour arriver ensuite, via un processus de compactage à très haute pression, à en faire un nouveau matériau : le RTS.

« L’évolution de la vision de notre société par rapport au challenge, c’est l’intérêt pour les déchets en fin de vie. A la base nous récupérions des déchets propres pour les réutiliser ». Nous dit Charles Göbbels le CEO de Reprocover.

« Officiellement , il n’y avait pas encore de solution pour la valorisation des plastiques thermodurcissables lorsque nous avons répondu au challenge. »

« Dans ces platisques thermodurcissables, il en existe différents types qui doivent être traités différement. Et la majorité de ces plastiques sont des thermoplastiques, ce qui fait que notre sociéte ne pouvait pas récolter ces plastiques durs, c’était d’autres sociétés de collectes qui allaient s’en charger comme Suez, Renewi, Vanheede ou Vanwerven qui, à la fin de leur tri vont prendre tous les plastiques qui les intérressent. »

« Les thermoplastiques qui vont fondrent vont donner un résidu. Et nous, notre objectif est d’analyser ces résidus qui n’ont pas encore été analysés comme on ne sait pas ce qu’il y a dedans et voir s’il y a des plastiques qui nous intérressent. »

« La plupart des résidus sont revalorisés énergétiquement mais pour moi ce n’est pas de la vrai revalorisation. Et voir donc si on peut aller plus loin dans cette revalorisation là. Pour l’instant, il y a 80% des matériaux qui sont recyclés et 20% qui ne sont pas recyclés. Et on va se focaliser sur ces 20% là et dès qu’on les aura, on pourra les analyser et voir s’il y a un intérêt derrière. D’abord voir ce qu’il y a dedans, si on sait les séparer, comment les séparer, est-ce qu’il y a un coût pour les séparer, s’il y a un intérêt environnemental et économique dérrière pour les sociétés qui vont trier ce résidu de plastique. D’ici un mois nous recevront ces résidus. »

Le conseil pour les jeunes startups

« S’il y a des gens qui ont des déchets non valorisés, nous sommes toujours preneurs et on est toujours intérréssés à chercher des solutions non valorisés.
Et si des personnes sont ouvertes à lancer leur société de valorisation de déchets, nous sommes ouverts à partager notre expérience pour aider les startups à se lancer dans leur revalorisation on a aussi des locaux et des machines qu’on pourrait mettre à disposition pour trouver des solutions durables et écologiques. »

Si vous êtes une société de collecte de déchets intérréssée de collaborer avec Reprocover vous pouvez les retrouver sur leur site.

Voici un exemple de produit (chambre de visite) que vous pourrez retrouvez sur leur site

BringBack

Le concept? Un service de verre réutilisable. En effet, la réutilisation du verre est plus écologique que le recyclage de celui-ci puisqu’elle permet une boucle d’économie circulaire plus courte, plus locale et plus écologique (-67% de CO2 durant la logistique et.le nettoyage, -76% d’énergie quand on lave à 80° au lieu de faire fondre à 1400°et -30% d’eau puisqu’elle est purifiée dans des stations en fin de service). Les emballages sont réemployés en moyenne 20 fois et puis recyclés en fin de vie.

Le projet pour ce challenge est de mettre en place une logistique pour récolter au bon endroit sous les bonnes conditions les seaux utilisés tels qu’ils puissent être exploités en tant que ressource : soit être réutilisés suite à un processus de nettoyage, soit être recyclés en nouveau produit. Afin de permettre une réutilisation ou un recyclage il va falloir travailler par boucle fermée par secteur. La consigne sera la solution clé pour que l’emballage ne soit considéré comme un déchet mais comme quelque chose ayant de la valeur.

« La philosophie serait de garder la ressource première un maximum de temps dans l’économie, soit grâce au recyclage donc recréer un nouvel objet en partant de la matière première soit la réutilisation. » Nous explique Laurent Halmes CEO de BringBack.

« L’idée serait de répliquer notre modèle de consigne avec les logistiques de retour sur les emballages industriels. Pour pouvoir réutiliser le plastique, il ne faut pas qu’il soit sale, qu’il y ait des restes de produits, il doit être le plus pure possible. Sinon ce sera pour recycler du plastique de bas gamme comme les meubles de jardin mais qui ne peut plus être utilisé dans le secteur alimentaire ».

« Notre objectif,  c’est de trouver un écosytème dans lequel, grâce à la consigne, on peut amener l’emballage usé dans un lieu où il pourrait être revalorisé au mieux. »

« Là où on est , c’est qu’on est en contact avec plusieurs producteurs alimentaires et on est en train d’analyser leur utilisation d’emballage plastique pour leur permettre de  minimiser leur impact environnementale durant la vente de leur produit. »

« L’objectif ici, c’est que le challenge est entièrement dédié à la recherche et avec l’idée à la fin d’être prêt serait de réussir un projet pilote avec l’un ou l’autre producteur et alors le challenge serait réussi. »

Le conseil pour les jeunes startups

« Se lancer! c’est le secteur du futur. Si personne n’éssaye de se lancer dans ce secteur dans 10 ans, on va se retrouver avec les mêmes problèmes qu’on a aujourd’hui. »

Si vous souhaitez en savoir d’avantage où si vous êtes un fourniseur alimentaire et que vous souhaitez collaborer avec eux voici leur site.

Le concept BringBack

II Ressource

II Ressource vous permet d’installer une armoire-donnerie au sein de vos entreprise.

Comment ça fonctionne? C’est simple, vous déposez des objets dont vous n’avez plus l’utilité chez vous dans l’armoire ou vous pouvez prendre un objet dans l’armoire qui vous intérresse.

Le challenge donné ici est de mettre des objets en plastique dans l’armoire-donnerie afin qu’ils soient réutilisés.

 » Je propose celà dans les entreprises parce que je trouve que c’est un chouette endroit pour sensibiliser à la deuxième-main. Parce que comme on va tous les jours sur son lieu de travail, on passe forcément devant l’armoire ». Nous dit Anaïs Lemaire fondatrice de II Ressource.

« Le contexte actuel a changé beaucoup de chose dans le sens que beaucoup d’entreprises sont intérréssées mais ont peur de franchir le pas pour le moment puisqu’il y a beaucoup de télétravail et que celà n’a pas de sens de mettre une armoire-donnerie en présentiel alors que le télétravail est généralisé. »

« Je ne voulais pas passer en virtuel parce que justement c’est du concret, du réel, on n’est pas devant un écran d’ordinateur, on est pas à envoyer des messages sur un téléphone, on est en direct, en vrai. »

« Sur certaines armoires, il y a du gel hydroalcoolique pour ceux qui voudraient se désinfecter les mains avant. On part du principe que tout le monde est responsable de si je prends un objet dans l’armoire, soit je suis conscient de prendre un risque soit je le désinfecte. Jusque là, je n’ai pas eu de problème parce qu’on est chaque fois seul devant l’armoire pour prendre un objet ou seul devant l’armoire pour déposer un objet. A priori, il n’y a pas de contact entre les gens. »

Le conseil pour les jeunes startups

« Se lancer! Mais avant de voir quelles sont les aides structurelles qui existent comme le venturelab qui aident les jeunes entrepreneurs à lancer son projet. S’entourer de personnes qui sont dans la même situation et que l’on voit lancer son projet, ça nous redonne du dynamisme et de la confiance en son projet. »

Pour plus d’informations, consultez leur site.

AMB Ecosteryl

C’est une entreprise de conception et de constuction de machines de recyclage de déchets médicaux qui offrent une solution sûre et respectueuse de l’environnement.

Ils ont répondu à deux challenges :

La filière de tri et de recyclage des couches cullottes

Le projet est de mettre en place une filière technologique de broyage, de traitement et de recyclage pour les couches culottes en Wallonie. La recherche se portera notamment sur la capacité technologique de pouvoir trier et séparer les différentes matières que comportent les couches culottes : PP – PE – Cellulose et Polymères divers afin de permettre une réintégration de ces matières dans la boucle de l’économie circulaire.

La création d’une filière de collecte, de décontamination et de recyclage des masques chirurgicaux FFP2 

L’objectif du projet est de réfléchir à un système de collecte des masques chirurgicaux usagés et de les acheminer vers nos machines pour y être décontaminés.  Le but ensuite est de pouvoir trier les matières du masque (enlever le cordon) afin de récupérer le polypropylène en vue de le revendre/réutiliser. A terme, ces matières pourraient rentrer dans une ligne de tri déjà existante pour nos activités de traitement de déchets médicaux.

« On a voulu sauter sur l’opportunité qu’offrait le challenge des plastiques initié par la Région wallonne pour vraiment donner un coup de boost à ces deux projets qui nous sont chers depuis un moment mais dont l’origine est différente. » Explique Romain Dufrasne admnistrateur chez AMB Ecosteryl.

« Si on prends les couches culottes, celà fait maintenant plusieurs années que des clients, des prospects potentiels nous contactent pour trouver une solution à cette problématique internationale de gestion de tri et recyclage de ce type de déchets qui représente des quantités gigantesques et qui viennent remplir toutes les poubelles du monde. Et c’est en ce sens que nous réfléchissions depuis un moment à utiliser notre savoir faire pour trouver une solution à la problèmatique des couches culottes. »

« Il se fait que tout à fait par hasard, il y a un peu plus d’an ,un peu avant le confinement, l’IDEA, s’était déjà penché sur la question pour trouver d’une solution innovante en Wallonie qui pourrait être mise en place sur leur térritoire. Et donc ils nous on contacté à ce titre pour savoir si on faisait quelque chose.  Et justement ont était déjà occupé à étudier ça avec d’autres clients potentiels, notamment en Espagne. Et c’est comme qu’on s’est dit et si on partait sur un début de projet. On a commencé une forme de collaboration et il est vrai que le projet « « Plastics GO Green Challenge and Circular » a permit vraiment de concrétiser le projet et de le cadrer. « 

« Et donc maintenant nous sommes dans une sorte de collaboration, d’étude de ce projet qui comporte encore beaucoup de zones d’ombres et donc nous devons créer un partenariat et des associations pour créer un système vertueux, intérréssant économiquement et écologiquement au niveau de la source ( du tri , des gisements) jusqu’à la collecte, la transformation technologique, le traitement et la valorisation des matières issues de ces platisques pour en faire d’autres applications et boucler la boucle de l’économie circulaire. »

« Notamment, A titre d’éxemple, il y a de la cellulose dans les couches cullotes. La cellulose est utilisée dans l’isolation des bâtiments, donc nous étudions la possibilité de récupération pour des applications telle que celle-là. Mais il y en a d’autres et c’est l’objet de l’étude ».

La société avait créer des machines de désinfection des masques suite à l’étude réalisée pour réponde à la pénurie de masque de l’année passée mais l’engouement est retombé avec l’arrivé de nouveaux stocks.

« C’est pour celà qu’on a voulu repensé, cette idée des masques grâce à ce challenge en pensant plus en amont, comment est-ce qu’on pourrait repenser le traitement et la gestion de ce type de masque de l’amont à l’aval et pas uniquement technologiquement puisqu’on l’a déjà mais en aval de créer une filière de tri et de valorisation de matière. «

« Le masque ainsi que le couches sont composés de propylènes qui est du plastique. Et ce plastique donc appelé PP non tissé peut être réutilisé dans des applications comme des poubelles. »

Le conseil écologique pour les entreprises

« Repenser le modèle de l’entreprise de manière beaucoup plus macro et d’intégrer cette problèmatique de conscience écologique. C’est fondamentale, pour qu’elle fasse partie des valeurs et de la colonne vertébrale de l’entreprise et de son quotidien. »

Le conseil pour les jeunes startup

« Est-ce que mon projet fait du bien à la planète? C’est une question fondamentale que l’on doit se poser. Aujourd’hui beaucoup de projets naissent par opportunisme, ou par une réflexion du genre « à tiens ça n’existe pas donc on pourrait le lancer ». Mais est-ce que celà à un vrai sens pour l’humanité? Ce sont des questions qui doivent se poser dès que l’idée arrive. »

Si vous souhaitez en savoir davantage ou collaborez avec eux voici leur site.

Conclusion

Grâce au « Plastics GO Green Challenge and Circular » , la plupart des PME et Startups participantes ont la possibilté d’avancer dans leurs recherches et d’autres ont pu tester leur concept.

L’accompagnement a permis d’agrandir leur réseau de collaboration et de booster des projets auxquels ils réchissaient depuis quelques temps.

C’est une belle opportunité qu’ils ont  et dont ont pourra constater les résultats en mai.

Si vous souhaitez en savoir d’avantage sur le « Plastics GO Green Challenge and Circular« , vous retrouverez toutes les informations ici.


Renaud

Expert FASTUP, Renaud partage ses meilleurs conseils sur les domaines de prédilection que sont le Marketing, l'Organisation d'équipe et les Technologies.